Les mesures prises par les pays pour faire face à la propagation du virus à travers le monde (confinements, fermeture des frontières…) vont entraîner de fortes récessions économiques dans la plupart des économies en 2020. Ces dernières subissent à la fois un choc d’offre, avec l’arrêt de production des entreprises, et un choc de demande suite à la chute de la consommation, de l’investissement et des exportations. L’ampleur de la contraction économique pour l’année 2020 dépendra de la durée, encore incertaine, des mesures de confinements.
La reprise s’annonce très progressive malgré les mesures de soutien monétaire et budgétaire
Sur le plan monétaire, les Banques centrales ont annoncé des mesures de grande ampleur, comparables à celles prises lors de la crise de 2008 – 2009. Toutefois, leur efficacité est amoindrie, après plus d’une décennie de « quantitative easing » et de politiques monétaires expansionnistes (aucune des interventions récentes de la Fed ou de la BCE n’a réussi à provoquer un rebond durable des marchés actions jusqu’à présent !).
Face à la mise à l’arrêt de pans entiers de l’économie mondiale et à la désorganisation qui en découle, les gouvernements n’ont pas d’autre choix que de prendre le relais par l’intermédiaire de la politique budgétaire. A date, les annonces faites avoisinent 1 500 milliards de dollars (soit 2 % du PIB mondial), montant qui dépasse celui de la relance orchestrée en 2009.
L’ampleur du choc économique et l’incertitude qu’il engendre, rendent peu probable une reprise rapide de l’activité qui s’annonce au contraire progressive une fois l’épidémie passée. De plus, si les mesures de politique économique mises en œuvre sont indispensables, la question de leurs coûts se posera une fois la crise sanitaire passée. Les perspectives d’un accroissement massif des déficits et de l’endettement publics sont ainsi vraisemblablement à l’origine de la remontée des taux des obligations d’Etats ces derniers jours. Toutefois, les Banques centrales seront probablement chargées de « monétiser » les futurs déficits, le système économique et financier mondial ne pouvant pas supporter une remontée brutale du niveau des taux d’intérêt.
Crise généralisée sur les marchés financiers
Sur les marchés financiers, on assiste logiquement à la chute des cours des actifs du fait de l’arrêt brutal de l’activité et du niveau radical et inédit de l’incertitude qui prévaut actuellement. L’incertitude demeure très élevée et les conséquences économiques et financières de la crise actuelle dépendront de la durée de l’épidémie. Les marchés financiers devraient donc demeurer particulièrement chahutés dans les prochaines semaines. Des exagérations ne sont pas à exclure et dans une perspective de long terme, ces périodes peuvent être mises à profit progressivement pour initier ou compléter des positions en actions et en obligations privées.
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Les informations présentées se fondent sur la réglementation en vigueur au 24/03/2020. Elles ne constituent pas un conseil ou un avis fiscal ou juridique.