Nette divergence entre les PIB des États‑Unis et de la zone euro
La publication des PIB du 1er trimestre illustre la divergence de la reprise économique entre les États‑Unis et la zone euro. Le PIB américain a ainsi progressé de 1,6 % en rythme trimestriel, revenant à seulement – 0,9 % en‑dessous de son niveau d’avant crise, tandis que l’économie de la zone euro s’est contractée de – 0,6 % (par rapport au 4ème trimestre 2020) toujours significativement en dessous de son niveau de fin 2019 (- 5,5 %).
Cet écart de croissance s’explique en partie par la situation sanitaire, les États‑Unis ré‑ouvrant progressivement leur économie alors que l’Europe durcissait ses restrictions en début d’année. Le dynamisme de l’économie américaine s’explique toutefois également par des facteurs plus durables liés à des politiques budgétaires de plus grande ampleur, tandis que les financements du fonds de relance européen ne devraient pas être débloqués avant l’été 2021.
Le processus de relance budgétaire européen suit son cours
La ratification du fonds de relance avance lentement dans l’Union européenne, après sa validation par 18 pays et la levée du blocage par la Cour constitutionnelle allemande. Les gouvernement nationaux (dont la France, l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne) ont commencé à soumettre leur plan de relance à l’UE ces dernières semaines. Après validation par le Conseil de l’UE, ces plans permettront de soutenir l’activité économique en mettant l’accent sur les transitions climatique et numérique tout en tentant de limiter la dégradation des finances publiques.
Sur les 750 milliards d’euros du fonds de relance, 390 Mds€ de subventions seront ainsi mutualisés au niveau de l’UE sans être comptabilisés dans l’endettement public national. L’Italie et l’Espagne prévoient d’engager respectivement 235 Mds€ et 140 Mds€ sur 6 ans, issus majoritairement de fonds européens (subventions et prêts). Les plans allemands et français (130 Mds€ et 100 Mds€) seront quant à eux mis en oeuvre sur deux ans et comporteront respectivement 26 Mds€ et 41 Mds€ de subventions européennes.
100 jours de présidence Biden en rupture avec les politiques précédentes
Depuis son arrivée à la présidence des États‑Unis, Joe Biden confirme sa volonté de rupture avec les politiques menées par Donald Trump. Les trois plans de relance présentés au cours des 100 premiers jours de son mandat, renforcent ainsi le rôle de l’état fédéral dans un certain nombre de domaines (notamment les infrastructures, l’éducation et la santé).
Joe Biden opère également un tournant en matière de politique sociale, en relançant le débat sur les inégalités et en promouvant une hausse de la fiscalité pour les revenus les plus élevés ainsi qu’une taxation minimale des multinationales. Sur le plan climatique, l’arrivée du démocrate marque le retour des États‑Unis sur le devant de la scène internationale, avec la réintégration dans l’Accord de Paris et le doublement de l’objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Joe Biden conserve pour autant une ligne dure à l’égard de la Chine en maintenant les droits de douane et en durcissant les sanctions contre Pékin.

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Les informations présentées se fondent sur la réglementation en vigueur au 19/05/2021. Elles ne constituent pas un conseil ou un avis fiscal ou juridique.