Mauvaise nouvelle pour les salariés du privé, l’année 2019 verra la deuxième vague des mesures d’économies décidées en 2015 pour redresser les comptes des régimes Agirc-Arrco. Trois ans après avoir été décidées par les partenaires sociaux pour redresser les régimes de retraite complémentaire, de nouvelles mesures d’économie vont entrer en vigueur à l’Agirc-Arrco.
Un taux d’appel à 127 %
L’augmentation de deux points du « taux d’appel » devrait ainsi rapporter 800 millions d’euros par an à l’Agirc-Arrco. Au lieu de récolter 100 % du montant de la cotisation due, le gestionnaire des retraites complémentaires prélève aujourd’hui 125 %. Ce taux passera à 127 % en janvier. Tout ce qui est supérieur à 100 % ne crée pas de droits pour l’assuré et sert à renflouer le régime.
Les partenaires sociaux ont également convenu d’une nouvelle répartition des cotisations sur la tranche B Agirc (la fraction du salaire des cadres comprise entre 3 300 € et 13 200 € par mois). Au lieu de laisser 62 % des cotisations à la charge de l’employeur, ce pourcentage va tomber à 60 %, les salariés remontant à 40 % via une augmentation de la cotisation salariale de 0,56 point. Cette mesure d’harmonisation des régimes doit rapporter 600 millions d’euros en 2020.
Les conséquences de la fusion Agirc-Arrco
En janvier, les distinctions entre catégories de salariés vont disparaître, avec la fusion de l’Agirc (cadres) et de l’Arrco (tous les salariés). Aussi, la tranche B va être fondue avec la tranche C Agirc (salaire des cadres de 13 200 € à 26 500 €) et avec la tranche 2 Arrco (salaires des non-cadres, de 3 300 € à 9 900 €). L’année prochaine, il n’y aura plus que deux tranches, la première en dessous de 3 300 € et la deuxième au-dessus. Gain attendu : 300 millions d’euros par an.
Cette remise à plat du système a fait l’objet d’une négociation technique en 2017. La réforme va peser sur les salariés qui ne sont pas cadres mais qui perçoivent des salaires supérieurs à 3 300 €. Aujourd’hui, ils ne cotisent pas à l’Agirc, ce qui fait qu’ils ne contribuent pas au-delà de 9 900 € par mois. Demain, ils cotiseront comme les cadres, à due proportion de leur salaire, jusqu’au plafond de 26 500 € par mois.
Une nouvelle contribution d’équilibre technique
Par ailleurs, avec la fusion des deux régimes complémentaires, tous les salariés gagnant plus de 3 300 € par mois vont devoir payer quelques euros par mois pour solder les droits déjà acquis par les cadres les moins bien payés. En effet, jusqu’à la fin de l’année 2018, les cadres gagnant un peu moins que 3 600 € par mois acquittent une cotisation forfaitaire qui leur permet en quelque sorte de « tenir leur rang » de cadres et de bénéficier d’une retraite Agirc. Cette « garantie minimale de points » va disparaître du paysage. Les droits acquis seront financés via la nouvelle contribution d’équilibre technique (CET) au taux de 0,35 %.
Pour aller plus loin…
Découvrez le guide SMAvie de la Retraite
Découvrez le guide SMAvie du Plan d’Epargne Retraite
Découvrez les contrats d’épargne-retraite individuels proposés par SMAvie
Découvrez les contrats d’épargne-retraite collectifs proposés par SMAvie
Document publicitaire sans valeur contractuelle
Les informations présentées se fondent sur la réglementation en vigueur au 01/09/2018. Elles ne constituent pas un conseil ou un avis fiscal ou juridique.